Comment accompagner son enfant en prépa scientifique MPSI/PCSI/PTSI ?

Comment accompagner son enfant en prépa scientifique MPSI/PCSI/PTSI ?

Les classes préparatoires sont un monde à part qui peut effrayer quand on ne le connaît pas. Voici quelques conseils pour mieux appréhender cette période, afin de savoir à quoi vous attendre.

MAUVAISES NOTES

La différence de notes entre le lycée et la prépa dépend des classes préparatoires, des matières, du rang de votre enfant dans la classe et surtout des professeurs, mais dans tous les cas les notes de votre enfant vont diminuer et cela n'est en aucun cas grave. On peut très bien majorer un contrôle avec un 10 et se retrouver en-dessous de la moyenne de classe à un autre avec la même note (c'est du vécu). Les notes en prépa ne sont qu'une indication, et elles ne sont pertinentes que comparées aux autres notes. Cette comparaison est toutefois plus une information sur la compréhension de l'élève sur le chapitre qu'une compétition : la compétition au sein d'une classe de prépa est rarement présente sous une autre forme que l'émulation.

TRAVAILLER EN GROUPE / TRAVAILLER SEUL(E)

Travailler régulièrement en groupe est plutôt recommandé en prépa. Cela permet de développer de l'émulation et de l'entraide : une personne du groupe va peut-être pouvoir expliquer l'algèbre à une autre et celle-ci pourra expliquer la mécanique à un autre. Expliquer est aussi utile que recevoir des explications : cela permet de vérifier que vous avez compris tous les détails et être capable d'exposer une notion à l'oral permet d'assimiler plus profondément les notions, de trouver le détail qui va faire comprendre à l'autre personne et qui va peut-être vous faire mieux comprendre également. Au final, la capacité à expliquer fait partie des capacités qui seront évaluées aux concours, en particulier lors des oraux. De plus, travailler en groupe est bon pour le moral, augmente la motivation et évite l'isolement qui peut arriver facilement en prépa.

Cependant, travailler en groupe ne convient pas à certaines personnes. Il n'y a pas lieu de s'affoler non plus : si votre enfant travaille mieux comme cela, faites-lui confiance. Faites toutefois plus attention à son moral et à ce qu'il ne se renferme pas sur lui pour autant.

CHARGE DE TRAVAIL

Vous n'allez pas voir beaucoup votre enfant en prépa, il faut y être prêt. Un élève de prépa travaille en moyenne basse entre 50 et 60h par semaine (cours + travail personnel) en première année et souvent encore plus en deuxième année. Les jours de semaine commencent généralement par les cours à 8h et se terminent rarement avant 22h, en comptant une pause déjeuner et dîner de 1h/1h30 chacune. Le travail le week-end dépend plus des personnalités : certains aiment se remettre à travailler dès le samedi après-midi (les contrôles sont le samedi matin dans la plupart des prépas), voire travailler le samedi soir pour les plus acharnés, d'autres ne vont recommencer à travailler que le dimanche en fin d'après-midi. Même les vacances seront studieuses, mais cela sera détaillé dans le prochain point.

VACANCES

Il faut réussir à combiner repos et travail. Votre enfant aura sûrement du retard en cours à rattraper aux vacances, cela est normal. Ce qui est conseillé dans certaines grandes prépas comme Ginette et Stanislas est de prendre entre 4 jours et 1 semaine de repos complet au début de chaque vacance de première année afin de se ressourcer, physiquement et mentalement. La deuxième semaine, il faut commencer à se replonger dans les cours afin de rattraper son retard et de se mettre à jour pour la rentrée. Une semaine n'est pas de trop pour faire cela.

En deuxième année, votre enfant saura juger ce qui est le mieux pour lui. Certaines personnes ont besoin de beaucoup de repos, une semaine voire plus à chaque vacance, d'autres préféreront rentabiliser les vacances et travailler plus. La seule chose à garder en tête est de ne pas s'essouffler pour les concours.

SPORT / LOISIRS

Si votre enfant faisait beaucoup de sport, de musique ou autre avant la prépa (et qu'il aime ça), poussez-le à garder cela au moins un peu. Cela fait du bien d'avoir autre chose à faire lorsqu'on sature de travailler, ce qui arrivera forcément. Sans compter que si votre enfant compte reprendre cette activité après la prépa, il sera content de ne pas avoir totalement abandonné pendant ces deux ans. Les bienfaits du sport ne sont plus à démontrer, même quelqu'un faisant peu de sport habituellement pourrait gagner à se dépenser quand cela est possible, d'autant plus que le sport n'est pas obligatoire dans la plupart des prépas.

Enfin, la prépa correspond certes à deux voire trois ans de travail plutôt acharné, mais elle est finalement une expérience très formatrice et globalement bien vécue, de par l'entraide au sein d'une classe ou d'un groupe d'amis et la stimulation intellectuelle des cours reçus.

 

Barbara Rialland

Étudiante à l'École Polytechnique de Paris