La start-up EdTech BeSMART-Edu : équation réussie pour l’excellence à distance

La start-up EdTech BeSMART-Edu : équation réussie pour l’excellence à distance

La pandémie mondiale de covid-19 soulève aujourd’hui la question de la continuité de la scolarité et de penser un modèle éducatif en salles de classes virtuelles. Dans ce contexte particulier, BeSMART-Edu, la prépa scientifique en ligne, vient d’organiser les premières olympiades féminines 100% dématérialisées. Une réussite pour cette start-up qui confirme la capacité et le professionnalisme de la EdTech française pour garantir la continuité de l’enseignement. L’excellence ne connaît pas de frontière : un leitmotiv revendiqué par BeSMART-Edu qui n’a pas peur de résoudre l’équation de la diversité des profils dans l’éducation. Rencontre avec sa fondatrice Daniella Tchana.

 

Pourquoi avoir créé BeSMART-Edu ?

Daniella Tchana – Tout est né d’un constat simple : il existe en France une répartition très inégalitaire des richesses éducatives. Le système scolaire, et ce dès le plus jeune âge, ne permet pas d’offrir à tous les élèves le même niveau, le même accompagnement et la même qualité d’enseignement. Malheureusement cela se poursuit tout au long de la scolarité et cette inégalité scolaire se cristallise au moment des études supérieures. Le meilleur étudiant d’une classe préparatoire de province n’a pas les mêmes chances d’accès aux grandes écoles – Polytechnique, Centrale, l’ENS ou Sciences Po – qu’un élève d’une classe préparatoire parisienne. Pour une raison simple, les meilleurs professeurs, les meilleurs outils, les meilleurs accompagnements, se trouvent dans les meilleurs lycées. BeSMART-Edu est là pour casser les codes et permettre une plus grande diversité des profils dans l’enseignement supérieur. Notre avenir ne doit plus dépendre du territoire d’où l’on vient.

En tant que EdTech, BeSMART-Edu prône l’excellence à distance, comment y parvenez-vous ?

D.T – En tant que EdTech française, BeSMART-Edu est convaincu que l’excellence ne se cantonne pas seulement à une salle de classe traditionnelle. Cette ambition d’excellence est un enseignement précieux qui doit être partagé par l’ensemble du monde éducatif et par les élèves eux-mêmes, peu importe leur origine sociale ou leur lieu de vie. Chez BeSMART-Edu, 88% des étudiants ayant suivi le parcours de formation BAC ont obtenu la mention bien ou très bien.
Notre start-up est spécialisée dans l’accompagnement scientifique – mathématiques, physique et chimie – et est devenue aujourd’hui une prépa scientifique 100% dématérialisée. Nous proposons à travers une plateforme un accompagnement dès la seconde et 100% à distance. Ce qui fait la particularité de notre modèle, c’est la qualification de nos professeurs et leur engagement, ils sont tous issus d’établissements réputés. Les élèves de BeSMART-Edu disposent ainsi d’un accompagnement privilégié et d’un accès à des professeurs de renoms auxquels ils n’auraient pas pu accéder autrement. Une fois de plus, BeSMART-Edu supprime les barrières sociales et géographiques grâce au numérique pour offrir la même qualité de contenu à tous les jeunes.

Enfin, nous prenons évidemment en compte les ressources financières des élèves qui souhaitent suivre nos parcours de formation. En fonction du revenu des parents, l’accompagnement de l’étudiant peut être pris en charge complètement ou partiellement par les collectivités et les fondations partenaires. Les professeurs s’engagent eux aussi à travers notre modèle de rémunération : 10% des heures de cours dispensées ne seront pas facturées pour être allouées aux étudiants qui n’ont pas les moyens de suivre les formations.

Selon vous la EdTech française est-elle prête à essaimer partout sur nos territoires ?

D.T – Oui la  EdTech est plus que prête ! Nous l’avons prouvé une fois de plus samedi 28 mars en organisant la finale des Olympiades féminines de maths 100% en ligne et dématérialisée. Un événement qui vise à promouvoir les femmes dans les milieux scientifiques. Pendant 4h30, 35 élèves de première et terminale ont planché sur une épreuve de maths. Munies de tablettes qui retranscrivaient directement sous format numérique leurs écrits, elles ont pu participer à une compétition nationale à distance dans les mêmes conditions qu’un concours en salle de classe : surveillance via des caméras et des micros, temps impartis et questions à l’examinateur en temps réel.

Ce pari est une manière de démontrer notre force de frappe et notre capacité à digitaliser le système scolaire avec brio ! Bien avant la crise sanitaire qui frappe notre pays, nous avions déjà décidé de réaliser l’intégralité de cette épreuve en ligne. Il est temps de prouver que la formation à distance nécessite tout autant de compétences et de professionnalisme que la formation en physique.

Face à la crise sanitaire du coronavirus, comment parvenir à travailler main dans la main avec les établissements scolaires ?

D.T – La crise sanitaire du covid-19 bouleverse notre quotidien, mais finalement grâce au numérique nous avons déjà tous les outils pour assurer une continuité de service. Aujourd’hui l’éducation nationale est confrontée à ses propres limites et il est important de prendre conscience que la digitalisation est possible grâce à une collaboration entre l’écosystème EdTech français et les collectivités. Le mot d’ordre : décloisonner pour s’entraider.

La EdTech a la capacité de transformer les établissements existants en établissement d’enseignement à distance. BeSMART-Edu est capable de fournir à la fois la plateforme et les outils pédagogiques. Les solutions technologiques existent mais elles sont encore sous-exploitées par le système éducatif français.

Il ne faut pas voir la EdTech comme une menace, au contraire nous sommes la meilleure opportunité aujourd’hui pour rendre le système scolaire français égalitaire.

Comment faire basculer notre système éducatif dans l’ère du numérique ?

D.T – La  EdTech française dispose d’un boulevard devant-elle. Il y a aujourd’hui assez d’élèves et de lycées pour faire de la place à la formation à distance. La condition sine qua non est  la mobilisation et l’engagement des territoires.
Mon souhait est que les établissements qui souhaitent migrer à l’ère numérique se tournent vers les start-ups EdTech. Plus rapides, plus agiles et plus flexibles nous savons nous adapter aux besoins. Demain, on pourra permettre aux élèves de faire des simulations de TP comme dans un vrai laboratoire ! La technologie lève toutes les frontières en matière d’éducation. La crise sanitaire est un exemple concret de la nécessité aujourd’hui de faire confiance au numérique pour l’enseignement. Comment répondre rapidement aux besoins des étudiants qui passent le baccalauréat, qui préparent les concours aux grandes écoles ? Aujourd’hui, seulement 12% des professeurs ont réussi à assurer la continuité de l’enseignement. Si nous ne voulons pas que l’année 2020 soit une année blanche pour ces millions d’étudiants confinés il faut agir maintenant pour mettre à disposition les meilleurs outils pour digitaliser l’apprentissage.

 

#LetsgoFrance